Jacques Mazé (1927 – 2010)
Issu d’une famille ouvrière, il fréquente le patronage de sa paroisse et la troupe scoute. Il entreprend à 13 ans, après son certificat d’études primaires, une formation en internat à l’École pratique d’horlogerie d’Anet, près de Dreux. Il travaille dans la boutique d’horlogerie que son père tient à Paris tout en poursuivant son implication dans sa paroisse et auprès des jeunes. Il encadre des colonies de vacances et des camps. Il milite dans des mouvements catholiques : Vie Nouvelle et Économie et Humanisme. En 1947, il est en contact avec Marc Nivet et il assure un premier poste d’éducateur en internat à Lèves, près de Chartres. C’est en 1949 qu’il est admis à suivre la formation d’éducateur spécialisé à Montesson : septième promotion «Emmanuel Mounier», où il retrouve Yvette Pottier, André Gibelin, Jean Bégué, Claude Hornuss.
En 1951, il quitte pour dix ans la rééducation et part à Nice, où il milite au sein de l’association Jeunesse Camping qui donnera naissance en 1959 à la Fédération nationale des clubs de loisirs et d’action de la jeunesse (CLAJ). Il est ouvrier dans différentes entreprises et travaille avec des prêtres ouvriers. Il approfondit son action militante et sa spiritualité.
En 1962, il revient à la rééducation dans l’internat de Voglans (L’Etape) près de Chambéry. En 1964, il prend contact avec Henri Kegler et devient chef du service de prévention spécialisée à Caen. Il rejoint Grenoble en 1966 pour y développer la prévention spécialisée. En janvier 1973, dans le cadre de la Sauvegarde du Vaucluse, il organise un service de prévention spécialisée en direction des gens du voyage. Il est également directeur général de la Sauvegarde, d’abord à mi-temps, puis à plein temps. Il démissionne en 1982 et se retrouve dans une préretraite militante à partir de février 1983 : administrateur au Comité Dauphinois d’Action Socio-Éducative (CODASE) (Grenoble), à Rues et Cités (Montreuil), membre du groupe de recherche des CLAJ. En 1993, il fonde le Conservatoire National des Archives et de l’Histoire de l’Education Spécialisée (CNAHES) avec quelques historiens et autres anciens du secteur.
Texte : Mathias Gardet.
Source de l’image : photo d’identité (archives Jacques Mazé).