Gaston Coeuignart : l’établissement Oberlin (67, Schirmeck-Labroque, 1948-1952)
Les riverains invités à la fête annuelle de l’établissement assistent à la démonstration d’un montage de camp (juillet 1950)
Présentation de l’album
L’album se présente sous la forme d’un classeur petit format dans lequel les photos ont été collées sur des feuilles blanches à carreau. Il témoigne de la vie des deux premiers centres que Gaston Coeuignart traverse au cours d’une période comprise entre 1947 et 1952. Les cadres et surtout les équipes de jeunes y sont mis en scène à la fois dans leur quotidien et dans les manifestations exceptionnelles du centre : les menus travaux comme le jardinage ou le dépeçage du cochon, plaisamment exposé comme un exemple de « méthodes actives », le rituel scout qui tient une large place à l’établissement Oberlin, les jeux, les randonnées, sans oublier les fêtes : Noël bien sûr, mais aussi les manifestations préparées à l’intention des gens du village lors de fêtes annuelles…
En 1948, après avoir passé la deuxième partie de son baccalauréat et effectué son service militaire, Gaston Coeuignart retourne auprès d’Henri Lehmann, mais cette fois à l’Etablissement Oberlin près de La Broque (Bas-Rhin) que ce dernier vient de rouvrir. L’établissement assure la rééducation et l’apprentissage de garçons d’âge scolaire (de 6 à 16 ans) qui présentent des troubles du caractères et du comportement.
L’auteur de l’album
Gaston Coeuignart (né en 1928) est entré dans la « rééducation » en faisant la connaissance d’Henri Lehmann, alors directeur du centre d’observation « Le Vieil Armand » adossé à l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin). A l’époque, en 1947, il vient de passer la première partie de son baccalauréat et cherche un emploi. Il a aussi fait du scoutisme, d’abord dans les Alpes-de-Haute-Provence puis dans la région de Colmar. Son père est gendarme à Rouffach et connaît bien le centre pour y avoir assuré le transfert de jeunes placés ou le retour des jeunes fugueurs… Gaston Coeuignart est embauché pour un an au « Vieil Armand », avant de passer la deuxième partie de son baccalauréat et d’effectuer son service militaire.
A nouveau disponible, il retourne auprès d’Henri Lehmann, mais cette fois à l’établissement Oberlin, une maison protestante créée en 1931 que ce dernier vient de rouvrir à La Broque (Bas-Rhin), dédiée à la rééducation et à l’apprentissage de jeunes garçons de 6 à 16 ans. Il y fait ses preuves comme éducateur pendant quelques années avant de partir suivre une formation qui dure un an à l’école de cadres de Montesson en Seine-et-Oise. Ce sont là les premières années d’une carrière qui l’amènera dans les années 1960 à diriger d’abord un Foyer de semi-liberté puis une Ecole d’éducateurs spécialisés à Buc dans les Yvelines.