Camus ne s’est pas tu le 4 janvier 1960. Sa voix murmure toujours l’indicible malaise, l’ineffable souffrance d’une pauvreté aussi absurde qu’insupportable. Elle est celle d’un compagnon, d’un camarade, d’un ami plutôt que d’un maître. Elle ne nous juge pas, ne domine pas, ne dirige pas. Elle sait notre douleur à vivre.
Menacée par l’oubli, incertaine, c’est la voix du dialogue et du partage.
Ce livre témoigne du chemin parcouru par celui qui, né dans le plus complet dénuement, a emprunté le chemin de l’art qui ne lui était pas destiné pour dire sa solidarité avec les gens de peu qui ne possèdent rien, n’envient rien et préfèrent la dignité à la charité.
« Cet ouvrage lumineux et sensible éclaire d’un jour nouveau l’œuvre de mon père. Puis il invite à une nouvelle approche de ses écrits en faisant de la voix de la pauvreté la clé de sa lecture. »
Catherine Camus