Chantier des archives historiques de l’Office d’Hygiène Sociale de Lorraine
Dans le cadre de la Convention de partenariat entre l’OHS et le CNAHES du 10/10/2019, une des quatre actions porte sur un chantier d’archives concernant prioritairement les archives historiques de l’association (en distinguant les archives de l’association qui ont le statut d’archives privées et celles des personnes accueillies qui ont le statut d’archives publiques). Dans un premier temps, l’iconographie historique a fait l’objet d’un atelier de reprographie conséquent de 2019 à 2020 (près de 4000 captures numériques).
Quelques éléments d’histoire de l’OHS.
Fondé en 1920 par le Doyen Jacques Parisot, l’OHS, organisme privé à but non lucratif reconnu d’utilité publique depuis 1923, poursuit une mission d’intérêt général dans le domaine sanitaire, médico-social, social et judiciaire. Depuis sa création, l’OHS a développé un savoir faire et une expérience dans la prise en charge de qualité des jeunes enfants, adolescents, adultes et personnes âgées confrontés aux conséquences multiples d’un état de santé déficient ou d’une situation sociale devenue contraignante. Au travers de la reconnaissance des besoins, l’OHS a su développer ses activités sur tout le Département selon une prise en charge correspondant aux besoins du public concerné en institutions ou en unités délocalisées, en milieu ouvert, en accueil familial, ou en soins à domicile, qui en ont fait ainsi un acteur multi-secteurs d’une très grande polyvalence.
Issu du Comité d’Assistance aux Militaires Tuberculeux créé en 1916, l’Office d’Hygiène Sociale et de Défense contre la Tuberculose est créé en 1920 et prendra un essor remarquable à partir de 1928 sous la présidence du Doyen Parisot. Ce grand visionnaire, représentant français à la Société des Nations, prendra les initiatives qui ont structuré le système actuel de prévention et de lutte contre les grands fléaux sociaux. Par exemple, le carnet de maternité initié en 1924 sera rendu obligatoire en France 30 ans plus tard. De même, c’est en Meurthe-et-Moselle que démarrera la première campagne du timbre antituberculeux, rendu obligatoire 20 ans plus tard.
En 1945, l’OHS se restructure pour s’adapter à la réglementation relative à la création dans chaque Département d’une organisation de médecine préventive, puis en 1969 se restructure à nouveau pour répondre aux exigences en matière d’action sanitaire et sociale en créant le Comité Départemental dont les missions étaient : la lutte antituberculeuse, la vaccination BCG, la lutte antivénérienne, la protection maternelle et infantile, l’hygiène mentale, la gérontologie, la prévention de la prostitution et du service social départemental.
Très tôt et plus encore après l’épidémie de poliomyélite qui sévit en 1957, l’OHS créera des établissements spécifiques pour les enfants malades ou handicapés. Le dispositif sera complété en 1964 par l’Institut Médico-éducatif et l’Institut Médico-professionnel, puis en 1974, par le Centre d’Observation et de Cure pour Enfants Épileptiques
Parallèlement, l’OHS poursuit sa démarche d’innovation auprès des personnes âgées en ouvrant en 1942 une maison de repos et de convalescence à Flavigny-sur-Moselle, puis conçoit en 1966 le premier centre français de rééducation fonctionnelle pour personnes âgées à Bainville-sur-Madon. Le dispositif est complété en 1972 par le premier service d’HAD (Hospitalisation à Domicile) de Lorraine, en 1977 par un accueil de jour et en 1979 par un SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile).
Dès 1980, les activités de l’OHS couvrent la totalité du Département. En 2014, l’OHS de Meurthe et Moselle devient l’OHS de Lorraine. Le changement de statuts autorise une extension vers les départements voisins.