Bernard SANCHEZ
LES ENTRETIENS DU CNAHES
Lieu de conservation : CNAHES PACA
N° des enregistrements : PACA 2020-2a et 2b
Date des entretiens : 14 Novembre 2019 et 13 Décembre 2019
Années : 1941-2020
Importance matérielle : 2 entretiens audio- visuels de 1h 32 mn et de 1h 32mn
2 retranscriptions écrites (Pdf) de 24 pages et 20 pages
Modalités d’entrée : témoignage collecté par CNAHES PACA
Conditions d’accès : autorisation du 1 octobre 2020
Mots-clés : SANCHEZ, Patronage Saint Pierre, Oncle Paul, CHRS, ACTES, Loi 2002-2
Bernard SANCHEZ est né en 1941 à Oran où il grandit dans les « patios » du quartier européen de Saint-Eugène. Il est issu d’une famille où la religion reste très présente au quotidien. En face de la maison familiale se trouve un « patronage », dirigé par deux curés, que fréquente régulièrement Bernard, comme le font la plupart de ses copains. Il y deviendra « moniteur » auprès des plus jeunes.
En 1962, l’Algérie devient indépendante. La famille SANCHEZ décide de rester au pays, et Bernard cherche un emploi : il trouve un poste d’instituteur dans une école privée catholique d’Oran.
Il décide alors de suivre une formation d’animateur avec l’UFCV, formation pendant laquelle il doit effectuer un stage pratique. Il l’effectuera en 1965 à Nice, où Bernard SANCHEZ a des liens familiaux.
Il y rencontre Jean FRECON, jeune administrateur d’une association d’inspiration salésienne, le « Patronage Saint Pierre », qui vient d’ouvrir un « foyer de jeunes travailleurs », connu sous le nom d’« Oncle Paul ». Arrivé comme stagiaire dans cette association en 1966 à 25 ans, Bernard SANCHEZ y restera finalement salarié jusqu’à son départ à la retraite. Il y sera d’abord animateur, puis éducateur, chef de service et enfin, directeur du CHRS.
Dans ces entretiens, Bernard SANCHEZ évoque l’historique du Patronage Saint Pierre, les débuts de l’Oncle Paul sous la direction de Bruno DUBOULOZ et de Jean FRECON. Il évoque aussi le climat difficile, mais exaltant, imposé par la présence de jeunes garçons orientés à l’Oncle Paul par « le Dépôt », comme on appelait à l’époque le foyer d’accueil d’urgence de la DDASS…
Il nous rappelle l’arrivée des premiers éducateurs : le couple VUAILLAT, Jean-Louis MASSONI, Paul ALATTI, Pierre AMILHASTRE, Jean-Louis BOURROU, Max RONCHARD…, ainsi que les débats internes autour de la pédagogie, les débuts d’une professionnalisation, les rapports avec le voisinage, avec la Justice et le Substitut du Procureur PAGES…
Des étapes cruciales du développement de ACTES-Patronage Saint Pierre sont évoquées dans la narration des souvenirs de Bernard SANCHEZ : la Casa Vecchia, le Service d’Accueil, le Service Externe, Multiservices, la Halte de nuit… jusqu’aux questionnements amenés par l’évolution actuelle du secteur social et le regard qu’il y pose.